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La Voie Normale/ La Locomotive à Vapeur.

Le CMCF n’abrite actuellement qu’une seule locomotive à vapeur à échelle normale, une Super Pacific 3 et son tender attelé: 1280 – Nord et 23C78 – SNCF. Propriété de la SNCF, elle a été relocalisée au CMCF pour son entretien et son exposition au public. ette locomotive fait partie du patrimoine français. Elle est également décrite sur le site Web du Patrimoine Ferroviaire Français le PFF.

Non seulement elle représente le patrimoine industriel du Nord de la France, mais vous lirez ci-dessous qu’elle a des liens historiques importants.

Le CMCF Oignies n’a jamais manqué de projets et d’ambition! Depuis de nombreuses années, les membres de la section de “la Voie Normale” de l’association n’ont jamais eu qu’un seul objectif : Faire certifier ce matériel pour qu’il puisse circuler et permettre aux visiteurs de découvrir la France avec le charme des trains d’époque dans le but de constituter un train, exclusivement composé de matériel Nord, tracté par la Super Pacific.

C’est dans ce but que la chaudière a été séparée des châssis en 2009 afin d’évaluer son état et éventuellement d’envisager des réparations. Si la chaudière a été déclarée « réparable », le coût était bien au-dessus de nos moyens actuels.

Par conséquent, les différents composants ont été nettoyés, lubrifiés, remontés et peints aux couleurs d’origine pour permettre à la locomotive d’être exposée à l’intention du public.

La majeure partie du travail de la Section Voie Normale s’est concentrée sur cette locomotive à vapeur. Le tender a été stocké, mais sans entretien, pendant un certain temps. En 2025, le tender sera à nouveau attelé à la locomotive jusqu’à l’atelier pour être remis dans la même condition, du point de vue esthétique, que la locomotive.

La Super-Pacific 3.1280 (future 231C78) fait partie d’une série de 40 locomotives conçues par l’ingénieur De Caso. Peinte en livrée « Chocolat », la 3-1280 a reçu un carénage aérodynamique en 1937. En 1938, elle a eu l’honneur de tracter le train des souverains britanniques, le roi George VI et sa reine, Elizabeth, lors de leur visite en France, en livrée bleu roi.

Le roi George V mourut le 20 janvier 1936. Son fils aîné, édouard VIII, lui succéda.

Malheureusement, le roi édouard VIII était profondément attaché au Troisième Reich et au Parti national-fasciste italien. Il parlait couramment l’allemand et le français, mais parlait anglais avec un accent allemand.

Heureusement (pour le Royaume-Uni et peut-être pour le reste du monde), son association avec le Troisième Reich ne fut pas son seul mauvais choix. Il était déterminé à épouser sa maîtresse, Wallis Simpson, une Américaine divorcée. Le gouvernement de l’époque refusa que Wallis Simpson devienne sa reine et lui laissa le choix entre elle et la couronne. Il décida d’abdiquer le trône en faveur de son frère cadet et d’épouser Wallis Simpson.

Après l’abdication d’Edward VIII, son frère cadet devint le roi George VI et Edward VIII devint le duc de Windsor.. Il épousa Wallis Simpson le 3 juin 1937. S’il s’était retiré discrètement, tout se serait bien passé. Quelques mois plus tard, en octobre 1937, contre l’avis du gouvernement britannique, il se rendit en Allemagne avec Wallis et rencontra Adolf Hitler, lui faisant, semble-t-il, le salut nazi. Ils rencontrèrent de nombreux hauts responsables nazis et visitèrent des usines de fabrication d’armes. Il convient de rappeler qu’en 1937, la persécution législative des Juifs allemands se poursuivit. Le message était très clair : le Troisième Reich était agressivement antisémite.

La visite fut largement relayée et, estimait-on, elle ne transmettait pas un message positif aux citoyens britanniques, au Commonwealth et à ses alliés. Le roi George VI avait épousé Lady Elizabeth Bowes-Lyon, une femme au caractère bien trempé, en 1923. En 1936, ils eurent deux enfants, Elizabeth et Margaret. Le gouvernement britannique organisa une visite d’état du roi George VI en France du 19 au 22 juillet 1938, où il rencontra le président et Madame Lebrun à la gare de l’avenue du Bois de Boulogne. Le message était clair : L’Entente cordiale, signée en 1904, est restée forte.

Et finalement, à la mort du roi George VI, le 6 février 1952, sa fille est devenue élisabeth II et son épouse « élisabeth la reine mère ». D’où la lettre de soutien à la préservation de la locomotive qui l’avait transportée à Paris dans les jours sombres de 1938.

Conservée par le Musée français du chemin de fer de Mulhouse, la locomotive a été stationnée dans différents dépôts avant d’arriver au CMCF en 1993. Depuis, elle est en cours de restauration en vue d’une possible remise en état de marche à terme.

Année de construction	1931
Série	3.1251 à 90 (Compagnie du Nord) puis 231 C 49 à 88 (SNCF)
Constructeurs	Cail (Denain)
Longueur totale	22, 458 mètres
Longueur de la machine	12,53 mètres
Diamètre des roues motrices	1,90 mètres
Diamètre des roues de bogies	0,95 mètres
Diamètre des roues du bissel	1,04 mètres
Tenders accouplés	37 A ou 38 A (37m3 ou 38m3)
Poids total en ordre de marche	100,5 kg
Masse	116 tonnes
Puissance	1986 kW (2700 Chevaux)
Surface de la grille	3,50 m2
Service assuré	Rapide et Express
Dernier dépôt d’attache	Paris La Chapelle
Date de radiation	1961

Résumés des travaux de Voie Normale sur le Super-Pacifique

Chacun des boutons ci-dessous vous permettra d’accéder aux pages des rapports trimestriels relatifs au Super Pacific. Pour lire ou télécharger les rapports complets, rendez-vous sur la page voie normale.

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